Comment définir le terme “culture data” !
Un petit tour sur le Larousse où est défini la culture comme étant : “Un ensemble des phénomènes matériels et idéologiques qui caractérisent un groupe ethnique ou une nation, une civilisation, par opposition à un autre groupe ou à une autre nation”.
Une définition qui évoque bien toute la complexité de cette notion. Elle regroupe du tangible et de l’intangible, du concret et un état d’esprit, des valeurs partagées. Comment définir ce qu’est une culture data ? On s’est amusé à poser la question à l’Intelligence Artificielle qui fait trembler le monde digital en ce moment : open AI.
Voici sa réponse qui nous plaît beaucoup :
La culture data est l’ensemble des pratiques, des croyances et des valeurs qui sous-tendent l’utilisation des données dans une organisation. Elle comprend des éléments tels que la collecte, l’analyse, la visualisation et la communication des données, ainsi que la manière dont ces données sont utilisées pour prendre des décisions et orienter les activités de l’organisation. La culture data est importante pour garantir que les données sont utilisées de manière efficace et éthique, et pour s’assurer que l’organisation tire le maximum de valeur de ses données.
La culture data : une fin en soi ou bien un moyen ?
Remettons les idées dans l’ordre, une culture data est bien un moyen et non une fin en soi. Alors pourquoi développe-t-on une culture data dans une organisation data ? La culture data est l’un des piliers indispensables à la réussite de projets data.
Un projet data, quel que soit son importance fonctionne grâce à des données. Sans données, et surtout sans données de qualité, il n’y a pas de projet possible. Même si la magie de la tech permet d’automatiser une grande partie des processus, avoir des données de qualité nécessite presque toujours une intervention humaine. Plus précisément l’intervention de non experts de la data.
- Il faut l’intervention d’une caissière dans le supermarché pour scanner la carte de fidélité d’un client
- Il faut l’action d’un commercial pour valider une vente depuis son poste, ajouter le numéro de portable d’un client etc.
- Il faut un collaborateur RH affûté pour savoir faire parler un graphique de répartitions des profils et décider de la meilleure stratégie de recrutement…
D’amont en aval du cycle de vie de toute donnée se trouvent des acteurs essentiels qui ne sont pas des experts de la donnée mais de leur métier.
Développer une culture data, c’est donc s’assurer que ces non experts sauront et surtout auront à coeur, en fonction de leur position sur le cycle de la donnée : de la saisir, de la saisir correctement, de la comprendre, d’être capable de les analyser pour prendre finalement des décisions éclairées. (data driven comme on dit)
Un Chief Data Officer que nous avons interviewé il y a peu, nous confiait :
Un projet data, c’est 10% de tech, 20% de data et 70% d’humain.
La culture comme la culture data débute par le partage d’un langage commun !
Développer une culture data dans une organisation, c’est donc immerger les collaborateurs dans le vocabulaire technique de la data ?… Non, surtout pas !
Contre intuitivement, développer une culture data débute plutôt par un exercice 100% métier : s’aligner sur des définitions.
Derrière chaque data, se cache une définition métier. Parler data commence donc par un exercice très fédérateur : s’accorder sur les définitions métier qui se cachent derrière les données.
Par exemple, quand on parle de CA mensuel… de quoi parle-t-on ?
Du CA HT ? TTC ? Vendu ? Facturé ? Payé ? Pas de notions tech là-dedans, que du concret, du « métier ».
Alors comment développer la culture data dans son organisation ?